L'axe Rome-Moscou plus solide que jamais
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Entre la Russie et l'Italie, l'inti-mité est décidément de mise. Hier, Vladimir Poutine a en effet été le premier chef d'État à rencontrer Silvio Berlusconi depuis sa nette victoire aux élections du week-end dernier. La rencontre a eu lieu dans une des résidences privées du Cavaliere en Sardaigne, à Villa Certosa. Poutine y était déjà venu à l'été 2003 avec toute sa famille quand Berlusconi était encore au pouvoir. Elle illustre une fois de plus que les Italiens sont devenus au sein de l'Union européenne les plus sùrs soutiens de Moscou.

Il y a à peine deux semaines, une quinzaine de dirigeants italiens, no-tamment ceux des groupes publics d'energie ENI, Enel et de défense Finmeccanica, des deux grandes banques italiennes (Intesa-Sanpa-olo et UniCredit) ou le dirigeant chocolatier Ferrerò, ont rendu spé-cialement visite à Poutine dans sa datcha de Novo Ogarievo. Au cours de cette rencontre, les entrepre-neurs transaloins semblent avoir fait nouvellement allégeance à Vladimir Poutine, un mois avant son départ du Kremlin. Ils savent bien qu'il continuerà à tirer les ficelles.

D'ailleurs, il a évoqué avec eux « des nouvelles perspectives d'investisse-ment dans divers secteurs, des infrastructures aux tubes pour les gazoducs, des hòpitaiwe à unparte-nariatpour l'école et laformation », indiquait Emma Marcegaglia, pro-chaine « patronne des patrons » italiens (Confindustria) à l'issue de la rencontre.

Sous tous les gouvernements italiens, de gauche comme de droite, Rome soigne sa relation avec Moscou. Elle dépend en effet beaucoup des importations de gaz et de pé-trole de Russie. ENI, contròlé par l'État italien, a fait de nécessité vertu et multiplie les accords avec le géant Gazprom ainsi que leur coo-pération dans des pays tiers comme la Libye. Au point de torpiller le projet européen de gazoduc Nabucco devant approvisionner l'Europe en gaz asiatique sans passer par la Russie. ENI s'est rallié en jan-vier au projet concurrent (South Stream) défendu par Gazprom et perpetuant la dependance de la Russie...

Source >   La Tribune

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