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Le dynamisme de l'Asie la protège de la crise américaine
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L'optimisme de la Chine et de l'Inde contraste avec les craintes de l'Occident

Lundi 31 mars, les premiers ministres de Chine, du Cambodge, de Thailande, de Birmanie, du Laos et du Vietnam ont inauguré un trongon d'autoroute au Laos. La Route 3 a une portée hautement symbolique : elle relie Kunming, dans le sud de la Chine, à Singapour via Bangkok, à travers toute la vallèe du Mékong. La Chine a financé une bonne partie de cet axe qui lui permet de resserrer encore un peu plus les liens commerciaux avec ses voisins du Sud.

Plus au nord, les banques de Shenzhen, ville chinoise adossée à Hongkong, si proche que l'on s'y rend en mètro, ont relevé ces dernières semaines une forte augmentation du nombre de clients souhaitant ouvrir un compte en yuans. Les habitants de Hongkong, dont la monnaie est indexée sur le dollar américain, se disent que leurs économies sont mieux placées en yuans chinois.

A Hongkong, à Bangkok ou à Manille, ces tempsci, il suffit de parcourir un Seul jour les titres de l'édition Asie du Wall Street Journal pour comprendre ce qui séparé l'Ouest de l'Est. « La Malaisie achète 35 Boeing », « Le Vietnam, une prioritè pour les banques », « UBS pourrait demander une augmentation de capital » ou « Nouveau cassetéte pour la Fed ».

Voilà pourquoi, de plus en plus, les responsables politiques et du monde des affaires en Asie pensent étre à l'abri de la pire crise qui frappe les EtatsUnis depuis la Grande Dépression. Immunisés, non. Mais protégés, oui, ils en sont surs, eux qui ont fallii sombrer dans la grave tourmente financière d'il y a dix ans. Cette fois, l'Asie est confiante. Optimiste mcme, obstinément.

Découplage ou pas découplage ? L'Asie estelle toujours dépendante de l'economie américaine, suivant l'adage « quand les EtatsUnis éternuent, l'Asie s'enrhume », ou bien estelle mue par sa propre dynamique ?

Dans le premier cas, une récession aux EtatsUnis briserait Pélan de croissance des économies asiatiques. Dans le second, la Chine et l'Inde, les deux grands moteurs de cette croissance, alimenteraient ellesmèmes suffisamment la machine économique pour compenser la baisse de la demande américaine. Depuis trois mois, la théorie du découplage va et vient, suivant les jours et les indices.

Un consensus informel se fait jour, cependant, dans les milieux économiques de la région : découplage, non, mais impact limite. « Je ne croispas au découplage, répond Zuzhong Zhuang, economiste chinois, numero deux du département d'analyse et de recherche de la Banque asiatique de développement (ADB), dont le siège est à Manille. Le poids de la demande américaine est encore significatif.

Oui, le ralentissement américain aura un impact sur la croissance des économies asiatiques, mais il ne la fera pas dérailler. Les fondamentaux sont bien plus solides qu'ily a dix ans et ilfaut compter avec l'émergence de l'economie chinoise ».
Comme la Banque mondiale, l'ADB a révisé à la baisse ses prévisions de croissance. Mais de si peu ! Au lieu des 11,4 % de croissance du produit intérieur brut enregistrés en 2007, la Chine devra se contenter de 10 % en 2008. L'Asie emergente, dans son ensemble, ne devrait croìtre « que » de 7,6 % en 2008 et de 7,8 % en 2009, après avoir battu des records avec 8,7 % en 2007.

Choc bien amorti

Le choc sera donc bien amorti. En réalité, la Chine comme l'Inde, dont le gouvernement prévoit un taux de croissance de 8,7 % au lieu de celui de 9,6 % en 2007, ne sont pas mécontentes de faire une pause. « Ilfautdompterle tigre de la croissance », dit le Pr John Wong, de l'Institut d'Asie de l'Est à Singapour. Car le plus gros danger qu'elles voient se profiler n'est pas la récession américaine, mais la surchauffe de leur propre economie.

En février, la Chine a enregistré une hausse annuelle de l'indice des prix à la consommation de 8,7 %, l'Indonèsie de 8 %, le Vietnam de 15 %. La Chine, l'Inde, l'Indonèsie, les Philippines ont des centaines de millions de bouches à nourrir et à l'heure actuelle la hausse brutale des prix du riz, avec l'agitation sociale qu'elle peut entraìner, impressionne plus leurs gouvernements que Wall Street.

Pour ce qui est de la croissance, l'investissement en reste le moteur principal avec la demande intérieure, ce qui devrait contrebalancer l'impact négatif de la baisse des exportations vers les EtatsUnis. « L'Asie a diversifiéses sources de revenus, elle a trouvé de nouveaux marchéspour ses biens etservices », écrit le premier ministre de Malaisie, Abdullah Badawi, dans le South China Morning Post. L'intensification du commerce intraasiatique et des échanges avec les pays du Golfe est une évolution importante, mème si le commerce des pays d'Asie du SudEst avec la Chine est en partie un commerce  intermédiaire  de  Droduits semifinis qui se transforment en produits chinois exportés vers l'Occident.

Mais la Chine et l'Inde exportent aussi leurs entreprises, qui n'ont aucun souci de financements. Pour la première fois, le groupe Tata va tirer plus de revenus de ses filiales en Europe que de ses activités en Inde. La demande intérieure dans le secteur de l'automobile et de la téléphonie mobile reste très forte. L'aéronautique occidentale ne voit aucun ralentissement à l'horizon ni en Asie ni au MoyenOrient. Le secteur de la logistique et des ports est en plein boom. Quant aux fusions et acquisitions, c'est maintenant en AsiePacifique que cela se passe.

Le problème, observait récemment Stephen Roach, de Morgan Stanley, lors d'une table ronde à Sydney (Australie), c'est que, convaincu que la croissance chinoise et la mondialisation ont réécrit les règles de l'economie, « le reste du monde » a l'impression qu'une crise aux EtatsUnis importe peu. Certains Asiatiques pensent méme que les ròles se sont inversés et que l'Asie secourra l'Amérique.

Source >  Le Monde


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