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A Gaza : "L'odeur dans les rues est insupportable"
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Au lendemain du cessez-le-feu, quatre Gazaouis joints au téléphone par Le Monde.fr témoignent.

"Traverser Gaza est devenu très difficile, les routes sont détruites"
Salma Ahmed, professeur de français, Jabaliya

"Lundi matin, la situation est très calme. Nous avons pu dormir la nuit, c'est déjà un progrès. Psychologiquement, on va déjà mieux. Mais il nous manque encore beaucoup de choses, surtout des médicaments, pour les blessés comme pour les autres. Mon père travaille pour le ministère de la santé, depuis hier il parcourt la bande de Gaza pour inspecter les cliniques. Ce qui l'a le plus marqué, c'est l'odeur dans les rues. Certains cadavres sont là depuis trois semaines, c'est insupportable.

Les gens sont tristes, choqués. Ceux qui n'ont pas de nouvelles de leurs proches depuis des semaines partent à leur recherche. Traverser la bande de Gaza est devenu très difficile, les routes sont détruites. Ce qui est positif, c'est que malgré les destructions, les gens n'essayent pas de piller."

"Dans la cour de l'école, il reste une bombe dont s'échappe du phosphore"
Manuel Mussalem, curé de Gaza

"Dimanche, nous avons pu dire la messe dans l'église principale, devant soixante fidèles. L'école et la résidence des sœurs du rosaire ont été frappés par cinq missiles. Dans la cour de l'école, il reste une bombe dont s'échappe encore du phosphore. Personne n'ose y toucher : les avions israéliens patrouillent encore, et il faut des compétences militaires pour manipuler ce missile.

La guerre n'est pas finie : Gaza est dans l'attente d'une autre attaque. Il n'y a pas de nourriture, pas de travail, pas de commerce. Les Gazaouis vivent dans le désespoir. Les gens que j'ai rencontrés lundi m'ont tous dit qu'ils refusaient de revenir à un état de siège. Ils ont trop souffert de la faim et des humiliations. Il faut arrêter cette spirale de violence, mais aujourd'hui mes fidèles sont incapables d'écouter un discours de paix ou de respect."

"Si la zone reste fermée, la situation va s'aggraver"
Jamal El-Rozzi, directeur de programmes de santé dans une ONG, ville de Gaza

"La situation a changé depuis aujourd'hui [lundi], nous sommes libres de nos mouvements. Les tanks sont sortis de la ville, mais l'aviation israélienne nous survole en permanence. Les gens ont toujours peur, ils ont du mal à croire ce qui s'est passé.

Il faut faire face à beaucoup de problèmes. La plupart des logements n'ont plus de fenêtres, il est impossible de les remplacer et il fait très froid. La vie est comme suspendue. Un des problèmes majeur est l'accès à l'eau. On trouve de l'eau pour boire, mais nous allons avoir des problèmes d'hygiène. Nous avons aussi des problèmes psychologiques, tout le monde aurait besoin d'une thérapie ici.

Ce qui est effrayant pour l'avenir, c'est l'absence d'accord concernant les frontières. On ne sait pas si elle vont être ouvertes, ni quand. Presque toutes nos infrastructures sont détruites, et si la zone reste fermée, la situation va s'aggraver."

"Les chars israéliens ont déraciné les arbres"
Ghada Raee, journaliste pour l'agence Wafa, ville de Gaza

"Tout le monde est très déprimé, les dégâts sont énormes. Les chars ont déraciné les arbres, citronniers, orangers... il n'y a plus un seul olivier. Les Israéliens prétendent que le Hamas se cachait derrière les arbres pour lancer des roquettes. Mais les paysans ont perdu leur source de revenus. Et comme il y a très peu de ressources économiques à Gaza, tout le monde en souffre.

Les habitants sont choqués. Certains regrettent que le Hamas ait lancé des roquettes, d'autres soutiennent la résistance. Mais, aujourd'hui, les gens ont d'autres problèmes prioritaires : s'alimenter, se chauffer, retrouver leurs familles. La situation politique sera sans doute plus claire quand la population aura résolu ces questions basiques. Un militant du Hamas m'a dit que même les membres du parti sont choqués par les armes utilisées par l'armée israélienne. Ils savaient qu'Israël allait envahir Gaza, mais ils n'imaginaient pas qu'ils le feraient de cette façon là."

Source >  Le Monde | 19.01.09


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