Démons turcs
Le Monde
02 Aprile 2008
La Turquie n'en a décidément pas fini avec ses vieux démons. La suite favorable donnée, lundi 31 mars, par la Cour constitutionnelle turque à une procédure d'interdiction visant la formation au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), est une nouvelle étape d'une lutte implacable entre le système judiciaire et le courant islamo-conservateur. Avatar de deux formations déjà interdites, Refah (Prospérité), en 1998, et Fazilet (Vertu), en 2001, l'AKP n'est pas la seule cible de la magistrature, bastion du kémalisme au même titre que l'armée et l'administration. Une formation kurde, le Parti de la société démocratique (DTP), fait, lui aussi, l'objet d'une procédure similaire d'interdiction instruite par le même procureur, Abdurrahman Yalçinkaya.
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